Photographies naturalistes

 
Corine Oosterlee a quitté il y a dix ans son pays natal, la Hollande, pour le Périgord noir, et c’est là qu’elle s’est mise à la photographie.

 

C’est une amoureuse de la nature qui fait des photos dans les paysages végétaux autour de chez elle. Elle prend souvent les mêmes chemins, traverse le même ruisseau, passe des heures dans une parcelle de forêt qu’elle connaît depuis longtemps. Ces lieux sont comme de vielles connaissances. Mais en regardant lentement, des angles de vue, des éclairages et des couleurs nouvelles s’imposent.

 

Elle se laisse guider par la lumière pour trouver des images dans le fouillis de feuilles, branches, tiges, brins d’herbe, eau et terre qu’on appelle ‘nature’. Et à l’ombre de la beauté évidente, pittoresque ou spectaculaire, parfois des choses intéressantes se dévoilent : une brindille prise dans la glace, un insecte couvert de rosée, un rayon de soleil dans la brume, un pétale émergeant de la terre, une feuille morte inexplicablement bleue.

 

Le regard de Corine Oosterlee a été formé et guidé par ses expériences et connaissances en botanique. Même si ses photos ne sont pas des images ‘naturalistes’ dans le sens de ‘représentations copie conforme de ce qu’on trouve dans la nature’ , mais des visions personnelles. Pour elle, l’appareil et la technique sont des instruments comme le pinceau du peintre. La photo est le résultat du regard personnel du photographe. Et le spectateur peut se laisser guider, et il a la liberté de voir dans ces clichés le reflet de son propre regard.